retour aux pages généalogiques

retour aux documents


Sociétés de secours mutuels
(1903)

 

Histoire

Les premières sociétés de secours mutuels, ancêtres de nos mutuelles, sont apparues au XVIII° siècle. Elles-même font suite aux différentes guildes, confréries et sociétés de compagnons qui organisaient la solidarité entre les membres d'une même profession.

La Révolution de 1789, entraînant la fin de la liberté d'association avec la loi Le Chapelier du 14 juin 1791, signe la fin de ces sociétés. Elles renaissent avec l'Empire sous l'impulsion de la Société Philanthropique, dont le but est "d'engager les ouvriers à se réunir pour s'assurer mutuellement des ressources en cas de maladie, ou lorsque les infirmités de la vieillesse les mettrait dans l'impossibilité de continuer leurs travaux.".

Elles seront légalisées par le décret du 22 mars 1852, qui octroie de nombreux avantages aux sociétés qui reçoivent l'approbation de l'Etat et acceptent son contrôle. C'est finalement la loi du 1er avril 1898 qui permet l'essor de la mutualité en réduisant le contrôle étatique et en favorisant leur développement.

 

Textes

La base de données Gallica de la BNF met en ligne la thèse de doctorat économique de Paul HOUIS, soutenue en 1907 à l'Université de Rennes, et portant sur "La Mutualité et les sociétés de secours mutuels". Après un rappel historique (plus complet que celui présenté ci-dessus), elle détaille les différents aspects de la loi de 1898, qui est en vigueur au moment de la création de la Société Fraternelle et Amicale de Secours Mutuels des Vignerons d'Olivet, dont les statuts sont en effet déposés en 1903.

La date de création peut sembler assez tardive, certaines sociétés de vignerons remontant aux années 1855-1860 (c'est notamment le cas en Champagne et dans le Bordelais). Mais on peut y voir les effets d'une part d'une forte tradition d'entraide (non institutionnalisée) ancrée chez les vignerons, et d'autre part de la diminution de leur nombre après l'épidémie de phylloxera qui a anéanti la presque totalité du vignoble, et la modernisation de la culture de la vigne qui a suivi.